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Portrait de l’amiral Jacques Bergeret
Portrait de l'amiral Jacques Bergeret
Pierre-louis Delaval (Paris, 1790 - 1881))
Huile sur toile
H. 182; l. 146 cm.
1854
Inv. 247
Salle 15
Jacques Bergeret est né à Bayonne en 1771. Engagé comme mousse à l’âge de 12 ans sur le navire de commerce La Bayonnaise à destination de Pondichéry, il se porte volontaire l’année suivante sur la corvette royale l’Auguste pour une mission d’exploration en Mer Rouge. Il y reçoit une solide formation théorique et pratique du lieutenant de vaisseau Geslin de Chateaufur qui l’a pris sous sa protection. Revenu dans la marine marchande, il navigue dans l’Océan Indien jusqu’en 1792, puis rejoint la marine militaire comme enseigne de vaisseau pendant les guerres de la Convention. En 1795, il s’illustre brillamment aux commandes de la frégate La Virginie qui affronte à deux reprises les divisions anglaises lors de combats acharnés. Sa bravoure et sa loyauté lui valent d’être traité avec respect par les Anglais qui le retiennent prisonnier pendant deux ans.
De retour en France et la paix revenue, Bergeret quitte la marine républicaine pour reprendre le commerce dans l’Océan Indien à bord de La Psyché qu’il arme et commande lui-même. En 1804, à la reprise des hostilités, son bateau est racheté par l’Etat et lui-même retrouve son grade de capitaine de vaisseau pour se livrer à la guerre de course contre les navires marchands anglais. Comme sous l’Ancien Régime, cette pratique est encadrée par les « Lettres de marque ». Accordées par les Etats à des particuliers, elles les autorisent à armer des navires en temps de guerre pour capturer les vaisseaux ennemis et revendre une partie du butin à leur profit.
De retour en France et la paix revenue, Bergeret quitte la marine républicaine pour reprendre le commerce dans l’Océan Indien à bord de La Psyché qu’il arme et commande lui-même. En 1804, à la reprise des hostilités, son bateau est racheté par l’Etat et lui-même retrouve son grade de capitaine de vaisseau pour se livrer à la guerre de course contre les navires marchands anglais. Comme sous l’Ancien Régime, cette pratique est encadrée par les « Lettres de marque ». Accordées par les Etats à des particuliers, elles les autorisent à armer des navires en temps de guerre pour capturer les vaisseaux ennemis et revendre une partie du butin à leur profit.
Tombé en disgrâce à la fin de l’Empire, Jacques Bergeret retrouve le commandement d’une division navale sous la Restauration et gravit les derniers échelons vers le grade de vice-amiral avant d’être nommé préfet maritime de Brest, puis élevé à la dignité de pair de France par Louis-Philippe.
A l’époque où il pose pour son portrait, Jacques Bergeret est membre du Conseil de l’Amirauté et sénateur depuis 1852. Il porte la grande tenue d’amiral, habit bleu sombre à col, poignets et épaulettes brodés de fil doré, la main gauche posée sur le pommeau de son épée d’apparat. Les bateaux de guerre et la forteresse à l’arrière-plan, le livre « Tactique Navale » posé sur la table, les médailles sur sa poitrine illustrent sa longue carrière militaire au service de l’Etat. Il est décoré de l’ordre militaire de Saint-Louis (sur le col) de l’ordre russe de Saint-Anne (autour du cou) et de la Légion d’Honneur dont il arbore la plaque de Grand Officier (sur la poitrine) ainsi que les insignes et l’écharpe de Grand-Croix reçus en 1847.
Pierre-Louis Delaval, peintre d’histoire et élève de Girodet, a signé ce portrait en 1854, trois ans avant la mort de Bergeret. Cette toile a vraisemblablement servi de modèle pour un portrait posthume peint par Victor Joseph Chavet en 1858, à la demande de Napoléon III pour le Musée Historique de Versailles.